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Les coups de mains

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Message  Invité Sam 20 Oct - 8:09

je viens de retrouver ce rapport (traduction libre).

Il permet mettre dans l'espace temps le coup de main d'avril. Après, il faut se mettre d'accord où nous commençons et où nous finissons.

https://i.servimg.com/u/f30/13/80/54/84/yd000113.jpg

https://i.servimg.com/u/f30/13/80/54/84/yd000211.jpg

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Message  barth Sam 20 Oct - 9:18

salut phil Wink
je suis un peu perdu drunken
Ce panneau concerne :
L' action du 8 janvier ?
L'action du 1er mars ?
L'action du 20 avril ?
Les trois actions ?
Si on farfouille on va en trouver d 'autres. On peut meme elargir au maximum et citer toute les actions sur le secteur defini entre sept 14 et sept 18, en evitant de rentrer dans les details par ce qu'il n'y aura pas assez de place sur le panneau.
Autant le coup de main français du 8 janvier 18 concerne notre tranchée , le 1er mars et le 20 avril sont en fait des actions de secteur ( En considèrant notre tranchée comme ligne de depart des deux attaques allemandes ).
Bref , où nous commençons et où nous finissons
a plus
Barth

barth

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Message  Invité Sam 20 Oct - 9:38

Bonjour mon Barth.

1er janvier 1918: Attaque française.
1er Mars 1918: Attaque allemande contre la 1st USDiv.
20 Avril 1918: Attaque allemande contre la 26th USDiv.

Je possède un document (en anglais) sur l'opération du 20Avril, émanant du SR US. Ce document est la traduction d'un rapport du commandement général allemand, sur cette opération. Wink

phil.

https://i.servimg.com/u/f30/13/80/54/84/yd000310.jpg

https://i.servimg.com/u/f30/13/80/54/84/yd000410.jpg

https://i.servimg.com/u/f30/13/80/54/84/yd000510.jpg

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Message  barth Sam 20 Oct - 11:25

re
tu sait ce qui manque sur ce panneau ?
la liberation du secteur
Quand ces tranchées betonnées ne son plus allemande. En plus on est en fin de parcourt. Bon ce n' est qu' une idée Cool
a plus
barth
ps , sympa ces quelques pages , il me semble que j ai ça sur mon ordi Cool

barth

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Message  Invité Lun 17 Déc - 14:06

Sans objet


Dernière édition par directif le Mar 18 Déc - 8:55, édité 1 fois

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Message  Invité Mar 18 Déc - 8:51

Traduction 612/613/614.

226-33.1 : rapport d’opérations
3eme Section, Etat-Major 26eme Division AEF
Boucq, Meurthe-et-Moselle, le 20 avril 1918
DU 19 AVRIL MIDI AU 20 AVRIL MIDI
(Extrait)

1. Visibilité : bonne
2. Caractéristiques générales : Infanterie, Artillerie et activité aérienne.
3. Activité de l’infanterie : une patrouille du 103eme d’infanterie quitta nos lignes à 22h00 en
direction de l’ouest vers Tuilerie, traversa la route d’Apremont et la route suivante vers l’est ; sur cette dernière la patrouille aperçut une equipe de travail ennemie et des gardes. A cause de la clarté de la lune, la patrouille ne put approcher que d’un peu moins de vingt mètres de la sentinelle ennemie. La patrouille découvrit que la … ? coupure ?…dans laquelle Tuilerie est située ne rejoint pas la route. La patrouille est de retour à 1h30 du matin (20 avril). Une autre patrouille du 103eme d’Infanterie se porta du Boyau de la Lisière jusqu’à la Tranchée Chauvin mais dut rebrousser chemin du fait de notre sévère feu de mortier qui s’abattait en face de la Tranchée Chauvin.
********
A. A. MAYBACH
Major, Etat-Major
A. C. du G-3
********

G-3, GHQ, AEF : 26eme Division : Rapports d’opérations
26eme Division AEF
Boucq, Meurthe-et-Moselle, le 23 avril 1918
RAID ENNEMI SUR DES ELEMENTS DE LA 26EME DIVISION A SEICHEPREY
20 / 21 AVRIL 1918
(Extrait)
A 2h50 du matin, dans la nuit du 19 au 20 avril, l’ennemi déclencha un violent bombardement sur Rambucourt. Il détruisit toutes les lignes téléphoniques du PC du chef de corps du 101eme d’Infanterie. Il s’agissait d’obus explosifs et de gaz. Il fut si intense que le Chef de Corps raporta plus tard qu’il lui fuit impossible d’envoyer des coureurs dans aucune direction. A 3h45 du matin, il put néanmoins envoyer des coureurs à Bouconville. Ils étaient de retour à 6h15 avec l’information que tout était calme dans ce secteur mais que les lignes avaient été sectionnées entre Bouconville et Rambucourt. La violence du bombardement se poursuivit jusqu’à 6.15 du matin puis diminua d’intensité pour enfin cesser à 7h30. Il n’y eut pas de bombardement autre que celui-ci dans le secteur occupe par le 101eme d’Infanterie.
A 4h10 du matin, des fusées furent aperçues provenant des lignes ennemies qui furent ensuite suivies par un fort bombardement sur Beaumont et Bernecourt en même temps que des obus au gaz étaient tirés sur Ansauville. A cet instant, toutes les communications furent coupées entre le PC du Chef de Corps du 102eme Infanterie à Beaumont et le QG de la 51eme brigade au Camp l’Hermitage.
A 4h11 du matin, le QG de l’Artillerie rapporta que les lignes téléphoniques pour l’infanterie étaient inutilisables et pria le QG divisionnaire de rétablir les communications. A 4h30 du matin, le General Traub, commandant la 52eme brigade d’infanterie annonça que tout était calme dans le H Center, mais qu’il maintenait néanmoins le tir de barrage ne sachant pas ce qu’il se préparait. Il rapporta également les tirs d’obus au gaz sur Ansauville.
A 4h31 du matin, le Chef d’Etat-Major donna l’ordre par téléphone au commandant du 2eme bataillon du 104eme d’Infanterie a Mesnil-la-Tour, de tenir son bataillon prêt faire mouvement vers le front mais qu’il ne bougera pas sans instruction de son service.
Vers 4h47 du matin, les Allemands abandonnèrent la préparation d’une contre-offensive au profit d’une activité de contre-batterie, et peu de temps plus tard le QG de l’Artillerie rapporta que les tranchées de première ligne à Seicheprey, Bois de Remieres et Bois-Brule étaient soumises à un fort bombardement. Ce fut là le premier signe d’une attaque sur les tranchées dans ce secteur.
A 5h10 du matin, la 69eme Division française sur notre droite fut alertée de la situation. Six minutes plus tard, notre artillerie rapporta que les Allemands commençaient un nouveau tir de barrage devant le Secteur F-1 et qui s’étendait au sous-secteur F-2.
A 5h19 du matin, Le General Traub rapporta un barrage entre Seicheprey et le Bois de Remieres auquel nous répondîmes par un contre-barrage de canons de 155 et mitrailleuses. …..Le General Traub répondit : « le Colonel Parker rapporte une activité d’infanterie sur la droite ». Quelques minutes plus tard, il informait les différents QG que ses coureurs n’étaient pas revenus et que le 102eme d’Infanterie était soumis à un bombardement.
********
***A 6h55 du matin, un rapport de la 51eme brigade d’infanterie révéla que le Major Rau, qui commandait à Seicheprey, confirmait que l’ennemi attaquait en force mais qu’il tenait et continuerait à tenir.
********
Vers 9h00 du matin, le général commandant la division mis à la disposition du général commandant la 51eme brigade le bataillon de réserves divisionnaires composé de deux compagnies à Mandres et deux compagnies à Ansauville. Il fut ordonné à ces unités de renforcer le Colonel Parker à Beaumont. Les deux compagnies quittèrent Mandres à 9h20 et celle d’Ansauville à 10h12.
Le Colonel Parker , commandant le 102eme d’infanterie, rapporta que Seicheprey avait été repris à 9h56, qu’il tenait alors le village et qu’il était en train de rétablir les communications. Il rapporta aussi que le Capitaine Griswold tenait toujours avec une partie de la compagnie C dans le Bois Remières et que 300 Allemands avaient été tués. Le Colonel Parker déclara également qu’il était persuadé qu’il pouvait tenir.
*******
***A 11h00, le général commandant la division commença à penser qu’il s’agissait d’une très forte attaque menée par des forces importantes ayant probablement pour objectif notre position 1-Bis (nos centres A et B). Il ordonna par conséquent que les deux compagnies du 101eme d’Infanterie en réserve divisionnaire à Gérard-Sas fissent mouvement vers la bordure nord de Le Faux-Bois-Nauginsard, en position 2.
A 11h20, l’officier de liaison du XXXII Corps français notifia aux différents QG qu’à 10h05 nos lignes se présentaient comme suit : 242.6-246.0 à travers le cimetière 245.0-250.0. Cette information fut notifiée à la 51eme brigade d’artillerie, la 51eme brigade d’infanterie, la 52eme brigade d’infanterie ainsi qu’au Ier Corps américain.
*********
A 11h35, le commandant de la 51eme brigade d’infanterie rapporte que les deux compagnies de réserves qui devaient être prêtes pour 9h00 se présentèrent à Beaumont au Colonel Parker, commandant le 102eme d’Infanterie et que la situation est la suivante : le boyau de Seicheprey a été si intensément bombardé que les compagnies ont été dans l’impossibilité de progresser en direction de la position 1-Bis ; le Colonel Parker souhaitait contre-attaquer mais il le lui interdit en lui demandant de tenir la position 1-Bis ; l’artillerie française a déployé quant à elle un tir de barrage efficace sur les Tranchées du Mayennais, de Gilles et Sibille et il lui demanda de prolonger le tir sur la gauche de la Tranchée du Mayennais jusqu’à H-1.

********
A midi, réception d’un message de la 69eme division française : la 69eme division tient Jury-Remières ainsi qu’une ligne parallèle 300 mètres en arrière. A envoyé des renforts pour combler la brèche entre la pointe sud du bois de Jury-Remières et la cote 255. Les Allemands ont été aperçus progressant dans la Tranchée du Mayennais

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Message  barth Mar 18 Déc - 10:30

salut Phil Wink
notre tranchée est elle sur secteur 26DI US ou sur secteur de la 69DI à cette date ?
"A midi, réception d’un message de la 69eme division française : la 69eme division tient Jury-Remières ainsi qu’une ligne parallèle 300 mètres en arrière. A envoyé des renforts pour combler la brèche entre la pointe sud du bois de Jury-Remières et la cote 255. Les Allemands ont été aperçus progressant dans la Tranchée du Mayennais"
a plus
Barth
PS : merci a Michel pour la traduc'

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Message  Invité Mar 18 Déc - 16:43

Bonjour barth.

Il semblerait que cela soit les Français qui tienne le secteur. Il faudrait consulter les JMO. Ne pas perdre de vue qu'a cette époque, les troupes US sont en formation sur le front avec des unités françaises.
La 26th est sous les ordres de la 8th armée française/ XXXII ème corps.

phil.

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Message  Invité Lun 11 Fév - 8:19

Page 641
Raid

Section Ia. No. 929 78eme Division de Reserve (Allemande) ORDRE DIVISIONNAIRE No.3 18 avril 1918
(Extrait)
.1 - La division attaquera les positions ennemies entre le Bois ALFA (ALPHA-WALDCHEN) et le Bois de REMIERES (REMIERES-WALD), y compris les bois mentionnés, ainsi que le village de SEICHEPREY, au petit matin du jour Y, depuis la région de LAHAYVILLE, lisière est du bois du SONNARD (SONNARD-WALD), et tiendra les positions conquises (à l’exception du village de SEICHEPREY) jusqu’à l’arrivée de nouveaux ordres.
.2 - Objectif : causer d’importants dommages à l’ennemi au travers de lourdes pertes humaines, capturer des prisonniers et du matériel, ainsi que détruire ses positions et le point renforcé de SEICHEPREY avant évacuation.
.3 - Commandant des opérations : Major General von Stolzmann.
Officier dirigeant l’attaque d’infanterie : Colonel von Blankensee, commandant la 78eme Brigade d’Infanterie de Réserve.
Officier commandant l’artillerie : Lieutenant General Hoffmann.
Chef des troupes d’assaut : Major Bruns, 259eme Régiment d’infanterie de Réserve.

********
Page 643
HS Dossiers allemands : 856-33.6 : Rapport
Action de l’artillerie allemande dans l’opération sur Seicheprey
78eme Division d’artillerie 23 avril 1918

Rapport
Sur notre opération du 20 avril 1918
(selon la 78eme Division de réserve, I a 554 op, marche 19, Z. 2.)
(Extrait)
.1- L’opération fut conçue comme une attaque surprise. Ceci était préférable à une longue préparation d’artillerie qui aurait permis à l’ennemi d’être renseigné sur le point de pénétration et donc de sérieusement compromettre la bonne exécution de l’attaque au moyen du feu des mitrailleuses opérant depuis les positions du Bois du JURY, aussi loin qu’au sud de SEICHEPREY. En outre, l’ennemi aurait été en position de concentrer son artillerie sur la zone où les troupes étaient assemblées.
La surprise fut totale et fut favorisée par le brouillard qui se maintint pendant l’attaque.

.2- A. L’artillerie ennemie subit les gaz pendant l’attaque et fut maitrisée. Les batteries ennemies de RAMBUCOURT, BEAUMONT, HAZELLE, VOISOGNE, et LIRONVILLE (32 en tout) dont on savait qu’elles étaient en état de servir, furent bombardées au moyen d’obus au gaz, entre 4h00 et 5h30 du matin. La plus grande partie de l’artillerie de la 78eme Division de Réserve mais aussi les batteries de la 5eme Division de la Landwehr et de la 40eme Division d’infanterie, prirent part au bombardement. Celui-ci put être considéré comme un succès. Selon les déclarations des observateurs, l’effet de l’artillerie ennemi pendant l’attaque fut presque nul.
Une fois la préparation d’artillerie achevée, chaque batterie ennemie qui pouvait être observée en train de tirer fut soumise au feu conjoint de plusieurs batteries tirant des obus au gaz et obus explosifs.
Quand nos organes de reconnaissance, essentiellement les aviateurs et les sections de repérage par la lueur et le son, eurent la possibilité pendant l’après-midi de repérer lesquelles des batteries ennemies continuaient à tirer, ces dernières furent tenue en échec par le bombardement énergique de chacune de nos batteries. Bien que cette méthode ne put réduire complètement au silence l’artillerie ennemie, elle affaiblit néanmoins de manière considérable sa puissance de feu tout au long de la journée et en particulier au cours de l’après-midi.
B. L’infanterie et les mitrailleuses ennemies furent contenues par des tirs
Page 644
d’artillerie brefs mais puissants (des mortiers de tranchées étant utilisés pour la ligne de front)
sous le couvert desquels les troupes d’assaut s’approchèrent à faible distance des positions ennemies. Après le que le feu de l’artillerie ait cessé, l’infanterie réussit presque partout à surprendre l’ennemi avant qu’il ne put sortir de ses abris. Les points renforcés et les nids de mitrailleuses qui avaient été repérés (en particulier dans le Bois de REMIERES et à SEICHEPREY) furent soumis à un feu de trajectoire haute effectué par de gros calibres. Bien que de courte durée, le tir de préparation se révéla efficace.

********
C. L’infanterie avait été chargée d’ouvrir des passages dans les réseaux de barbelés ennemis, dans la mesure où ils n’avaient pas été détruits par le feu de l’artillerie et des mortiers dirigé sur les tranchées juste derrière. Les barbelés furent finalement détruits à l’explosif, coupés et franchis à l’aide de passerelles portables.

.3- Les arrangements de l’opération (pénétration profonde jusqu’aux positions arrières ennemies) avaient été définis pour répondre aux nouvelles tactiques de l’ennemi. La troupe ennemie fut ainsi empêchée de se retirer de par le feu déclenché simultanément sur toutes les positions du point de pénétration et, après que le feu eut cessé, par un tir de barrage.
.4- L’ennemi n’avait eu aucun soupçon quand à cette opération. Ceci est prouvé par l’allègement, deux heures avant l’attaque, de l’effectif du bataillon américain qui était en position au point de pénétration.
********

.5- Au total, 64 batteries, dont celles des divisions adjacentes, et 108 mortiers de tranchée furent engagés dans cette opération. Le nombre des batteries fut suffisant puisque l’artillerie ennemie avait été neutralisée avant l’attaque par un bombardement au gaz.

********

Un total de 22 000 obus au gaz furent tirés.

********

.7- Les mortiers de tranchée furent utilises pour contenir les unités ennemies des tranchées de première ligne et sur les flancs dans la partie nord du Bois du JURY, bloquant le point de pénétration sur les deux flancs et détournant l’attention de l’ennemi du Secteur G III. Les mortiers accomplirent pleinement leurs missions.
Les réseaux de barbelés n’avaient pas été bombardés (dans le but d’ouvrir des passages) afin de ne pas perdre l’effet de surprise.

HOFMANN



]Page 612
226-33.1 : rapport d’opérations
3eme Section, Etat-Major 26eme Division AEF
Boucq, Meurthe-et-Moselle, le 20 avril 1918
DU 19 AVRIL MIDI AU 20 AVRIL MIDI
(Extrait)

1. Visibilité : bonne
2. Caractéristiques générales : Infanterie, Artillerie et activité aérienne.
3. Activité de l’infanterie : une patrouille du 103eme d’infanterie quitta nos lignes à 22h00 en
direction de l’ouest vers Tuilerie, traversa la route d’Apremont et la route suivante vers l’est ; sur cette dernière la patrouille aperçut une equipe de travail ennemie et des gardes. A cause de la clarté de la lune, la patrouille ne put approcher que d’un peu moins de vingt mètres de la sentinelle ennemie. La patrouille découvrit que la … ? coupure ?…dans laquelle Tuilerie est située ne rejoint pas la route. La patrouille est de retour à 1h30 du matin (20 avril).
Page 613
Une autre patrouille du 103eme d’Infanterie se porta du Boyau de la Lisière jusqu’à la Tranchée Chauvin mais dut rebrousser chemin du fait de notre sévère feu de mortier qui s’abattait en face de la Tranchée Chauvin.
********
A. A. MAYBACH
Major, Etat-Major
A. C. du G-3
********

G-3, GHQ, AEF : 26eme Division : Rapports d’opérations
26eme Division AEF
Boucq, Meurthe-et-Moselle, le 23 avril 1918
RAID ENNEMI SUR DES ELEMENTS DE LA 26EME DIVISION A SEICHEPREY
20 / 21 AVRIL 1918
(Extrait)
A 2h50 du matin, dans la nuit du 19 au 20 avril, l’ennemi déclencha un violent bombardement sur Rambucourt. Il détruisit toutes les lignes téléphoniques du PC du chef de corps du 101eme d’Infanterie. Il s’agissait d’obus explosifs et au gaz. Il fut si intense que le Chef de Corps rapporta plus tard qu’il lui fuit impossible d’envoyer des coureurs dans aucune direction. A 3h45 du matin, il put néanmoins envoyer des coureurs à Bouconville. Ils étaient de retour à 6h15 avec l’information que tout était calme dans ce secteur mais que les lignes avaient été sectionnées entre Bouconville et Rambucourt. La violence du bombardement se poursuivit jusqu’à 6.15 du matin puis diminua d’intensité pour enfin cesser à 7h30. Il n’y eut pas de bombardement autre que celui-ci dans le secteur occupé par le 101eme d’Infanterie.
A 4h10 du matin, des fusées furent aperçues provenant des lignes ennemies qui furent ensuite suivies par un fort bombardement sur Beaumont et Bernecourt en même temps que des obus au gaz étaient tirés sur Ansauville. A cet instant, toutes les communications furent coupées entre le PC du Chef de Corps du 102eme Infanterie à Beaumont et le QG de la 51eme brigade au Camp l’Hermitage.
A 4h11 du matin, le QG de l’Artillerie rapporta que les lignes téléphoniques pour l’infanterie étaient inutilisables et pria le QG divisionnaire de rétablir les communications. A 4h30 du matin, le General Traub, commandant la 52eme brigade d’infanterie annonça que tout était calme dans le H Center, mais qu’il maintenait néanmoins le tir de barrage ne sachant pas ce qu’il se préparait. Il rapporta également les tirs d’obus au gaz sur Ansauville.
A 4h31 du matin, le Chef d’Etat-Major donna l’ordre par téléphone au commandant du 2eme bataillon du 104eme d’Infanterie à Mesnil-la-Tour, de tenir son bataillon prêt à faire mouvement vers le front mais qu’il ne bougera pas sans instruction de son service.
Vers 4h47 du matin, les Allemands abandonnèrent la préparation d’une contre-offensive au profit d’une activité de contre-batterie, et peu de temps plus tard le QG de l’Artillerie rapporta que les tranchées de première ligne à Seicheprey, Bois de Remières et Bois-Brulé étaient soumises à un fort bombardement. Ce fut là le premier signe d’une attaque sur les tranchées dans ce secteur.
A 5h10 du matin, la 69eme Division française sur notre droite fut alertée de la situation. Six minutes plus tard, notre artillerie rapporta que les Allemands commençaient un nouveau tir de barrage devant le Secteur F-1 et qui s’étendait au sous-secteur F-2.
Page 614
A 5h19 du matin, Le General Traub rapporta un barrage entre Seicheprey et le Bois de Remières auquel nous répondîmes par un contre-barrage de canons de 155 et mitrailleuses. …..Le General Traub répondit : « le Colonel Parker rapporte une activité d’infanterie sur la droite ». Quelques minutes plus tard, il informait les différents QG que ses coureurs n’étaient pas revenus et que le 102eme d’Infanterie était soumis à un bombardement.
********
***A 6h55 du matin, un rapport de la 51eme brigade d’infanterie révéla que le Major Rau, qui commandait à Seicheprey, confirmait que l’ennemi attaquait en force mais qu’il tenait et continuerait à tenir.
********
Vers 9h00 du matin, le général commandant la division mis à la disposition du général commandant la 51eme brigade le bataillon de réserves divisionnaires composé de deux compagnies à Mandres et deux compagnies à Ansauville. Il fut ordonné à ces unités de renforcer le Colonel Parker à Beaumont. Les deux compagnies quittèrent Mandres à 9h20 et celle d’Ansauville à 10h12.
Le Colonel Parker , commandant le 102eme d’infanterie, rapporta que Seicheprey avait été repris à 9h56, qu’il tenait alors le village et qu’il était en train de rétablir les communications. Il rapporta aussi que le Capitaine Griswold tenait toujours avec une partie de la compagnie C dans le Bois Remières et que 300 Allemands avaient été tués. Le Colonel Parker déclara également qu’il était persuadé qu’il pouvait tenir.
*******
***A 11h00, le général commandant la division commença à penser qu’il s’agissait d’une très forte attaque menée par des forces importantes ayant probablement pour objectif notre position 1-Bis (nos centres A et B). Il ordonna par conséquent que les deux compagnies du 101eme d’Infanterie en réserve divisionnaire à Gérard-Sas fissent mouvement vers la bordure nord de Le Faux-Bois-Nauginsard, en position 2.
A 11h20, l’officier de liaison du XXXII Corps français notifia aux différents QG qu’à 10h05 nos lignes se présentaient comme suit : 242.6-246.0 à travers le cimetière 245.0-250.0. Cette information fut notifiée à la 51eme brigade d’artillerie, la 51eme brigade d’infanterie, la 52eme brigade d’infanterie ainsi qu’au Ier Corps américain.
*********
A 11h35, le commandant de la 51eme brigade d’infanterie rapporte que les deux compagnies de réserves qui devaient être prêtes pour 9h00 se présentèrent à Beaumont au Colonel Parker, commandant le 102eme d’Infanterie et que la situation est la suivante : le boyau de Seicheprey a été si intensément bombardé que les compagnies ont été dans l’impossibilité de progresser en direction de la position 1-Bis ; le Colonel Parker souhaitait contre-attaquer mais il le lui interdit en lui demandant de tenir la position 1-Bis ; l’artillerie française a déployé quant à elle un tir de barrage efficace sur les Tranchées du Mayennais, de Gilles et Sibille et il lui demanda de prolonger le tir sur la gauche de la Tranchée du Mayennais jusqu’à H-1.

********
A midi, réception d’un message de la 69eme division française : la 69eme division tient Jury-Remières ainsi qu’une ligne parallèle 300 mètres en arrière. A envoyé des renforts pour combler la brèche entre la pointe sud du bois de Jury-Remières et la cote 255. Les Allemands ont été aperçus à 11h30 progressant dans la Tranchée du Mayennais.

Page 615
La 51eme brigade d’artillerie, les 51eme et 52eme brigades d’infanterie et le 1er Corps en furent sur le champ avertis.
*********

A 14h30, le Général Passaga commandant le XXXII Corps français entre en contact avec le Général Edwards pour étudier la possibilité d’une contre-attaque, la quantité et l’affectation des troupes nécessaires, ainsi que la coopération avec la 69eme Division française. Le Général Passaga transmit l’ordre de la contre-attaque.

********
Le Général Passaga signifia également au Général Edwards qu’il lui serait confié deux batteries de renfort et le recours à un certain nombre de compagnies d’infanterie tirées de la réserve du corps. Général Passaga se retira vers 15h15.
Pendant la visite du Général Passaga, le communique allemand fut répété par la 3eme section G. S. de la 8eme Armée a l’aide de camp du Général Passaga. Le communique faisait état de la capture de 5 officiers, 185 soldats et 25 mitrailleuses et qu’ils avaient pénétrés nos lignes sur 2 kilomètres et qu’ils s’en revenaient vers leurs lignes dans la nuit.
********

A 16h30, le Général Lassiter et le commandant de l’artillerie du corps français téléphonèrent au Général Edwards. Suit le compte-rendu de la conversation téléphonique qui eut lieu dans le bureau du Général Edwards entre le Général Passaga et le commandant de l’artillerie française :
Ce dernier déclarait que, compte tenu du fait que nous n’avions que six batteries pour effectuer des tirs de barrage lors de la contre-attaque qui était proposée, lesquelles manquaient d’ailleurs de munitions à l’ instant même, que les autres batteries ne pouvaient pas être disposées à temps pour commencer le feu à 19h00, il conseilla fortement de reporter la contre-attaque à l’aube si l’appui de l’artillerie était nécessaire. Le Général Passaga approuva. L’heure de l’attaque fut laissée à la décision du Général Edwards. L’heure de l’attaque fut fixée à 4.45. Le colonel français commandant l’artillerie notifia que l’ordre avait été compris et qu’il allait alerter la 69eme Division. Cette décision qui changeait l’ordre initial pour une attaque à 19h00 fut communiquée aux 51eme et 52eme brigades d’infanterie et au 1er Corps d’Armée.
********
A 22h30, le Général Traub téléphona au Général Edwards et lui fit part qu’il n’approuvait pas de lancer une attaque à l’aube car il craignait que les Allemands attaquent 1-bis et que les pertes seraient importantes.
Le Général Edwards en fit part au chef d’état-major du Général Monroe qui fut en désaccord avec le Général Traub.
Puis le Général Edwards communiqua les deux avis au Général Passaga, lequel demanda son opinion au Général Edwards. Celui-ci répondit qu’une fois qu’il aurait reçu les derniers renseignements de ses patrouilles, il souhaiterait attaquer avec trois compagnies au lieu de six. Général Passaga déclara : « vous devrez attaquer au matin avec seulement quatre compagnies au lieu de six ; et il n’y aura pas de préparation d’artillerie avant l’assaut ».

********
Page 616 commence après la première ligne du message du Gl Traub
A 22h34, le Général Traub transmet le message suivant par téléphone :
« Je recommande que l’action projetée n’ait pas lieu ; que les moyens que nous avons à notre disposition soient utilisés localement, c’est-à-dire pour 1-bis. La raison en est que deux des compagnies sont présentement à un 1-bis et que les quatre autres sont avec l’officier commandant le régiment à Boston (Beaumont) ».
Le Général Edwards répondit que les ordres préalablement donnés seront exécutés.

********
Aux environs de 4h25, le Lieutenant Luther, Officier Operations a la 51eme Brigade d’artillerie, informe depuis le QG de la Brigade, que le Général Traub a contacté son service afin de signaler que le Commandant Galland avait prévenu par téléphone le Colonel Parker que l’une des compagnies qui devaient participer à la contre-attaque n’était pas encore arrivée et que par conséquent il suspendait l’attaque. Le Général Edwards ordonna que la Tranchée Sibille soit prise immédiatement et que - si toutes les compagnies n’étaient pas encore arrivées - de fortes patrouilles de la taille d’une section chacune soient envoyées au contact de l’ennemi pour reprendre le terrain perdu.
Le Général Edwards téléphona au Général Lassiter lui demandant de déclencher le barrage comme si toute l’infanterie était rassemblée.

********
Après des reconnaissances poussées de nos patrouilles au cours du matin du 21 avril, il fut établi que l’ennemi s’était retiré de toutes nos tranchées. Pendant cette journée du 21, nos anciennes positions furent réoccupées sans aucune résistance de la part des Allemands. A 11h15 le message suivant fut envoyé par le Colonel Parker a la 51eme Brigade d’Infanterie :
A présent nous tenons fermement la Tranchée Sibille. Les morts et blessés sont en train d’être évacués de la zone. Le Lieutenant Oberland (Lt. A.F. Oberland, officier de renseignement du régiment) y organise en ce moment les patrouilles comme je le lui ai demandé. Rau occupait la Tranchée Sibille avec les Compagnies A et B avant que les patrouilles mentionnées plus haut y parviennent. Lorsque ses renforts (les patrouilles) arrivèrent, Rau les fit nettoyer la tranchée et évacuer les blesses et sauvant ainsi la vie de certains d’entre eux. La zone est méthodiquement et systématiquement couverte. Nous tenons fermement la ligne de défense qui nous a été assignée. Message à remettre au corps français.
********
Bien que nos forces est lourdement souffert, il apparait que celles de l’ennemi en ont encore plus souffert – pertes très sévères – et ont chèrement paye le raid. Aucune information précise sur l’état des pertes ennemies ne semblait possible mais le Colonel français Bertrand, sur notre droite, rapporta avoir vu environ 300 Allemands morts dans les environs proches du Bois de Remières. Tous les morts et blessés furent emportés - les brancardiers portant des drapeaux blancs - pendant toute la durée du combat. L’un de nos officiers qui était sur ce même terrain, le 22 avril, vit neuf corps dont un officier. Des rangées de casques furent trouvées à proximité et dans le Bois de Remières ; elles devaient probablement indiquer où les corps des soldats tués avaient été étendus en attendant leur transport.
********
Les troupes engagées étaient les suivantes :
Environ une centaine d’hommes du 14eme Sturm Battalion
Page 617
Le 259eme Régiment de Réserve dans son entier
2 ou 3 compagnies du 258eme Régiment de Réserve utilisées sur le flanc ouest.
Leur équipement consistait en partie de petits minenwerfer (5 ou 6) pour le Sturm Bn et chacune des compagnies du 259eme était dotée d’un flammenwerfer.
********
C.R. EDWARDS Major General
********
226-32. 1 : Ordre
Retrait des troupes en face d’Apremont
26eme Division AEF
Boucq, Meurthe-et-Moselle, le 26 avril 1918 - 16h00
3eme Section, G.S.
No. 40
ORDRES DE CAMPAGNE
No. 28
.1. Des renseignements indiquent une prochaine attaque de l’ennemi en provenance de forêt d’Apremont.
.2. Nos troupes ainsi que celles de la 10eme Division Coloniale se retireront sur la ligne Tranchée QUEPROTTE – Tranchée GIRARDIN – tranchée à creuser au resserrement du bastion du BOIS-BRULE – Tranchée WILSON – Tranchée DUPIN – Tranchée GIRARDOT – Tranchée Garnier - Tranchée FARGES – Tranchée du RAVIN. Cette ligne sera la ligne de résistance.
.3. (a) nos troupes de réserve dans la ligne de redoutes seront prêtes pour des contre-attaques.
(b) les huit mitrailleuses du bataillon de mitrailleuses divisionnaire sera immédiatement mis à la disposition du général commandant la 52eme Brigade d’infanterie.
(c) l’artillerie et les mitrailleuses devront être prêtes à balayer tout le terrain placé en face de la dite ligne de résistance.
.4. Toutes les précautions devront être prises pour faire face à une attaque aux gaz.
.5. L’approvisionnement en munitions pour l’infanterie et l’artillerie devra accru.
.6. L’unité chirurgicale divisionnaire devra être prête à dispenser les opérations nécessaires.

Par ordre du Major General Edwards :
DUNCAN K. MAJOR, Jr., Lieut.-Colonel , Infanterie, Chef d’état-major












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Les coups de mains - Page 2 Empty LES COUPS DE MAIN

Message  président Mer 20 Fév - 19:34

salut à tous
l'avant derniere photo est en vente actuellement sur Delcamp
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président

Messages : 15
Date d'inscription : 10/02/2012

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Message  Frédo Ven 22 Fév - 0:19

Salut à tous,

Donc voici la description des deux coups de mains. J'ai réduit un peu les infos concernant l'opération française et j'ai très fortement complété celui US par rapport à l'existant. Sur ce dernier les sources sont peu nombreuses et j'ai essayé de valoriser le travail de traduction réalisé par Michel sur la base des documents de Phil. il se peut qu'il y ait encore quelques fautes car vu l'heure plus que tardive je n'ai pas pris le temps de lire.
Je n'ai pas mis les unités US et françaises concernées, si quelqu'un veut le faire.


Les coups de mains


La stabilisation du front combinée à l’échec des grandes offensives favorisent le développement de coups de mains réalisés par des unités spécialisées ou d’autres entraînées à mener une action spécifique. La plupart du temps les missions consistent à pénétrer dans la première ligne adverse pour y faire les prisonniers nécessaires à l’identification des unités présentes en ligne et en réserves. Mais parfois, ces actions revêtent un véritable caractère offensif dont l’objectif est la conquête des positions adverses. De nombreux coups de mains se déroulent de part et d’autre sur cette partie du front, mais parmi ceux-ci, deux opérations se distinguent de part les moyens engagés.


Les coups de mains français du 8 janvier 1918 :
Devant la crainte d’une offensive allemande sur la face sud du Saillant de Saint-Mihiel, le haut commandement français décide d’opérer une incursion dans le secteur de Flirey sur les secondes lignes allemandes. L’objectif est de ramener des prisonniers et documents pouvant permettre l’identification du plus grand nombre d’unités, tout en détruisant le maximum d’infrastructures. La mission est confiée à la division marocaine qui est en ligne dans ce secteur depuis les premiers jours d’octobre 1917. Les unités sont relevées à partir du 23 décembre et sont dirigées vers l’arrière pour préparer l’opération.
L’action initialement programmée le 6 janvier est repoussée de deux jours du fait des fortes indiscrétions la mentionnant dans les milieux parisiens. Alertés, les Allemands organisent une incursion le 5 janvier sur les lignes françaises au nord de Flirey, mais sont fortement repoussés sans avoir pu faire de prisonniers.

Dans la nuit du 7 au 8 janvier les unités se mettent en place. Les nombreuses pièces d’artillerie en position depuis la veille sont approvisionnées de 3 500 tonnes de munitions.

Le coup de mains se divise en trois opérations distinctes mais complémentaires :
- A l’est : l’objectif principal est le saillant du chemin de fer au nord de Flirey, y compris la seconde ligne entre la plantation Lavaud et le carrefour 0633. Il est confié à la 1ère brigade du Régiment de Marche de la Légion Etrangère.
- A l’ouest : l’objectif est la tranchée de soutien de la crête au nord du bois de Remières et est confié à la deuxième brigade (3 et 4ème bataillon du 7ème Régiment de Marche de Tirailleurs Algériens)
- Au centre : l’objectif est la première ligne au nord du bois du Jury. Ce secteur est secondaire et n’a pour but que de relier les deux attaques principales. L’opération est exécutée par la 1ère brigade (4ème Régiment de Marche de Tirailleur Indigènes).

Les unités adverses en ligne sont le 16ème Infanterie Regiment devant la 1ère brigade et le 56ème Infanterie Regiment devant la 2ème brigade. Dés 7h00, l'artillerie débute ses tirs de destruction sur les batteries et positions adverses.
L’attaque d'infanterie est fixée à 15h15. Les fantassins progressent derrière un feu roulant qui avance de 100 mètre par minute. En 15 minutes, la plupart des objectifs sont atteints, voir même dépassés, malgré une résistance sérieuse sur certains points. En témoigne un extrait du résumé d'opération sur la tranchée Port-Arthur "Le sergent Prévost s'avance dans le saillant de Port-Arthur. Il se heurte à un groupe ennemi qui tente de résister au fond d'un abri. Rapidement le combat se termine à notre avantage. Deux Allemands sont tués et six sont faits prisonniers. Les tirailleurs détruisent les abris voisins. Soudain, tout près d'eux, avec un fracas épouvantable un abri de munitions, dont ils ne soupçonnent pas l'existence, fait explosion." A 15h40 débute progressivement le décrochage et à 16h50 l'opération est totalement achevée.

Les pertes allemandes sont évaluées à 1200 hommes, 18 mitrailleuses et 9 lances-bombes. Plus de 70 abris ont été incendiés ainsi que les entrées des galeries de mines. 190 prisonniers ont été faits. Leurs interrogatoires et l’analyse des documents pris contribuent à l'obtention des informations suivantes :
- identification et localisation de 27 divisions adverses.
- envoi de renforts allemands et autrichiens venant du front Est.
- entraînement de ces renforts en vue de la reprise de la guerre de mouvement.
- bruits d'une attaque importante à venir.
Du côté français les pertes s'élèvent à 47 tués et 181 blessés. Les Allemands n'ayant pas identifié le décrochage de nos troupes vont bombarder leurs positions jusqu'au lendemain matin, où après une forte préparation d'artillerie ils réoccuperont leurs lignes.


Le coup de mains allemand du 20 avril 1918 :
Du 17 au 21 janvier 1918, la division marocaine alors en poste sur le secteur Ouest de Flirey est relevé par les premières unités américaines. Les troupes allemandes en ligne découvrent très rapidement la nationalité de leurs adversaires et exécutent de nombreux petits coups de mains destinés à faire des prisonniers. L’objectif du coup de mains du 20 avril est quant à lui de causer de lourdes pertes humaines à l’adversaire, capturer des prisonniers et du matériel, détruire les positions dont le point renforcé de Seicheprey. Pour ce faire, l’opération se prépare dans la plus grande discrétion et mobilise 64 batteries d’artillerie, 108 mortiers de tranchées ainsi que 3 000 combattants des unités suivantes :
- Régiment d’Infanterie de Réserve 259
- 2 compagnies du Régiment d’Infanterie de Réserve 258
- 2 compagnies du Bataillon d’Assaut n°14
- 3 sections du génie dotées de lance-flammes

De 2h50 à 7h30, les allemands déclenchent un violent bombardement sur Rambucourt, détruisant toutes les lignes téléphoniques reliant le PC. A 4h10, c’est Beaumont et Bernécourt qui sont à leur tours bombardés et voient leurs communications coupées. Puis à 4h47, l’artillerie allemande entreprend ses tirs de destruction et neutralisation sur les 32 batteries adverses repérées et bombarde les premières lignes à Seicheprey, Bois de Remières et Bois Carré. Vers 5h20, les troupes allemandes s’élancent en trois colonnes en direction des positions américaines. Le village de Seicheprey tombe rapidement aux mains des Allemands, malgré de violents combats aux corps à corps et une forte résistance américaine qui garde en sa possession une partie du Bois de Remières. Les réseaux barbelés qui ne sont pas éventrés par le bombardement sont détruits à l’explosifs, coupés et franchis à l’aide de passerelles portables. Les troupes d’assaut profitent de l’intensité des bombardements pour surprendre de nombreux combattants dans leurs abris. Du fait de la rupture de ses communications, le commandement américain ne se fait pas immédiatement une idée de l’importance de l’opération en cours et met tardivement ses réserves en alerte. Toutefois, le village de Seicheprey est repris peu avant 10h00. Une ligne de défense se réorganise un peu en avant de Seicheprey jusqu’à la lisière Sud du Bois de Remières, avant de rejoindre le Bois du Jury avec l’aide des troupes françaises qui l’occupent.
Une contre offensive franco-américaine s’organise dans l’après-midi, mais faute d’un soutien d’artillerie conséquent, l’opération est reportée au lendemain. Toutefois, les Français réussissent à s’implanter dans le Bois de Remières sans pour autant arriver à faire la jonction avec le mol de résistance américain. Après des reconnaissances poussées le 21 au matin, il s’avère que les Allemands ont abandonné les positions qui sont réoccupées sans résistance.

Les pertes américaines s’élèvent à 81 tués, 214 gazés et 187 prisonniers qui seront largement exhibés à Thiaucourt pour servir la propagande allemande. Du côté allemand l’opération aurait fait 52 tués et 145 blessés.


Frédo

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